L’hivernage et son lot de désolation. Sous l’effet des pluies diluviennes qui se sont abattues sur le département de Bakel ces dernières heures, le pont de Kounghany communément appelé Saba Kambé a cédé, coupé en deux. Cette situation a encore plongè les habitants de la commune de Ballou dans le désarroi. C’est un véritable calvaire que vivent ces derniers chaque année en cette période de saison des pluies. En effet Koughany est le dernier village de la commune de Ballou qui donne sur une route latéritique permettant de rallier la RN1 menant à Bakel. La scission du pont à hauteur de ce dernier village de la commune en allant à Bakel a non seulement réduit la mobilité des populations mais les a coupé du reste du monde. Car derrière Ballou il n’y a que le fleuve qui délimite la commune.

Aujourd’hui pour les habitants de Ballou, Golmy, Yaféra. Kounghany etc relève d’un vrai parcours du combattant. Les populations utilisent en premier temps des mini cars jusqu’à Kounghany. Pour traverser de part et d’autres, elles empruntent des pirogues. Une fois de l’autre côté, elles prennent une autre voiture pour les transporter à Bakel.

L’utilisation des pirogues n’est pas sans danger. Il est noté à chaque fois des difficultés dans la traversée et le risque de voir les pirogues chavirées est omniprésent. Souvent si c’est le cas, ce sont les riverains qui jouent aux sapeurs-pompiers et qui sont amenés à plonger pour sauver des vies.
Les populations sont inquiètes car au delà de leur mobilité réduite, elles n’ont plus où s’approvisionner en vivres. C’est pourquoi elles appellent les autorités locales et administratives à prendre en charge cette question le plus rapidement possible. Car fustigent-ils « ça n’a que trop duré et notre existence est menacée ».

 

 

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