Le coordonnateur de la maison de justice de Tambacounda, Saloum Wally, a fait le bilan des affaires traitées au cours de l’année 2023. Il ressort de celui-ci, que le plus grand nombre de plaintes  portent sur les litiges conjugaux et de créances.

‘’ Les litiges de  créances et les litiges conjugaux sont les plus nombreux’’, a déclaré, Saloum Wally, coordonnateur de la maison de justice de Tambacounda. En effet, pour l’année 2023, mille dossiers de médiation ont été reçu par la structure. Parmi ceux-ci, 780 ont été traités. Les autres n’ont pas eu de suite, car les parties ne sont pas revenues. Sur les 780, l’essentiel c’est-à-dire 520 concernent les créances et les problèmes de couples. En effet, dans la hiérarchie des cas connus par l’institution, les différends liés aux dettes impayées occupent la première place avec 372 cas en 2023. D’ailleurs, les différentes médiations entreprises, ont permis de recouvrer plus de 25 millions  de FCfa de créances au courant de l’année 2023.  Les conflits conjugaux viennent en deuxième position (150). Les problèmes entre mari et épouse, ont souvent trait à ‘’un défaut d’entretien’’, indique le coordonnateur. Les plaignants la plus part des femmes reprochent à leurs maris qui le plus souvent, ne sont pas des fonctionnaires, de ne pas les prendre en charge convenablement. Ils sont suivis par les baux et les litiges familiaux (66).  Les dossiers qui atterrissent à la maison de justice peuvent provenir soit du tribunal (soit-transmis), de la police, de la gendarmerie, des délégués de quartiers et des populations elles-mêmes.

L’année précédente, 163 soit-transmis, ont été envoyés à la maison de justice, 79 dossiers orientés par la police, la brigade de recherche 22 cas et les délégués de quartiers 15. Pour les cas déclarés par les populations, ils sont au nombre de 652. L’importance  de la saisine directe,  traduit selon M. Wally, une appropriation de la structure par les populations. Parmi les cas traités, 703 litiges, ont trouvé une issue heureuse. C’est-à-dire réglé, pour un pourcentage de 90% de conciliation réussie.

La maison de justice a trois fonctions principales : l’information juridique, l’assistance administrative et la médiation et conciliation. Cette dernière reste la mission primordiale, si l’on croit son coordonnateur. Elle consiste selon lui, à aider les parties à trouver une solution à leurs différends. Donc, celle-ci vient des protagonistes. Le médiateur ne fait qu’encadrer les débats. Une fois, la solution trouvée et les termes définis, il s’assure du respect du consensus et de son exécution par les parties. M. Wally, n’a pas manqué de préciser que cette institution placée sous l’autorité du procureur de la république près du tribunal de grande instance, n’est compétente que pour des affaires civiles. ‘’La maison de justice ne traite que des affaires qui ont une connotation civile’’, dit-il.

La maison de justice présente des avantages pour les citoyens en ce sens que sa saisine et le traitement de ses dossiers sont gratuits. En effet, aucune contrepartie n’est réclamée. L’autre atout réside dans la rapidité du traitement. ‘’ Si vous déposez votre dossier ici, dans la semaine, nous entamons les démarches’’, souligne M. Wally.

Dans ces travaux de conciliation, la structure fait face à certaines difficultés comme le refus d’exécution du mis en cause. Lorsque cette situation se présente, le médiateur qui ne dispose pas de force contraignante, éprouve d’énormes problèmes pour régler le contentieux. Le médiateur a saisi l’occasion  aussi, pour demander, la construction d’un nouveau local pour abriter la structure. Ceci dans le but d’être plus proche des populations et de mieux prendre en charge les préoccupations de celles-ci.

 

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