Ce dimanche 22 août 2021, les populations de Saré Guilél extension ou ‘cité charbon » dans la commune de Tambacounda ont tenu un point de presse pour exprimer leur ras-le-bol et demander aux autorités locales de réagir pour améliorer leur sort sinon elles menacent de faire un vote sanction.
Les populations du quartier populaire de Saré Guilél extension ou « cité charbon » dans la commune de Tambacounda sont sortis nombreux ce dimanche pour exprimer leur ras-le-bol par rapport à la situation qu’elles vivent depuis plus d’une trentaine d’années. Brassards rouges autour du front et du bras, ces hommes et femmes munis de bidons d’eau vide, de sceaux, de lampe torche ou encore de bougies ont bravé la chaleur de l’après midi pour tenir un point de presse sur la place publique. Cette partie de la commune de Tamba qui est difficile d’accés surtout en cette période de saison des pluies manque pratiquement de tout. « Nous manquons de tout c’est comme si nous ne faisons pas partis de Tambacounda. Les autres quartiers de la commune sont très bien éclairés et l’eau ne manque pas. Mais nous ici c’est le contraire. » lance un des participants visiblement très remonté. À Saré Guilél, le seul le robinet public qui ravitaille tout le quartier est celui communément appelé « robinet Toulaye ». Ousmane Baldé, le gérant a fait savoir que parfois il gagne jusqu’à 10.000 f par jour. Il vend le bidon d’eau ou la bassine à 25 f. Alors dans la journée il lui arrive de remplir 400 bidons ou bassines d’eau. Cette situation témoigne à suffisance du déficit de ce liquide précieux dans ce quartier. À celà s’ajoute le manque d’électrification. Saré Guilél est le quartier le plus obscur de la commune de Tambacounda. L’éclairage public n’est pas au rendez-vous encore moins celui des maisons. Les familles vivent dans une ‘insécurité permanente. Le danger n’est jamais loin. C’est pourquoi dans ce quartier on note souvent des cas d’agression, de cambriolage, de vol mais aussi de viol. En plus des problèmes d’électrification et d’eau, ce quartier fait parti des rares encore pas lotis. Le manque de lotissement est la conséquence de son accès difficiles. Les maisons sont construites de manières anarchiques, des maisons sont entassées à tel enseigne qu’il est difficile de se frayer un chemin.
Selon le porte parole du jour, Saliau Coulibaly les autorités locales n’ont aucune volonté de régler leur problème car depuis malgré leurs multiples appels ces dernières ne se sont jamais manifestées. C’est pourquoi d’ailleurs en cette période préélectorale ils menacent de faire un vote sanction pour montrer leur mécontentement si rien ne change. « Nous avons trop attendu. Nous n’en pouvons plus » préviennent-ils. Dans la commune de Tambacounda, le quartier Saré guilél est le seul quartier ou on trouve 3 centres de vote. Par conséquent les habitants de Saré Guilél demandent au leader de l’APR le président de la république de régler leur problème au plus vite sinon son candidat au élection locale perdra tout les centres du quartier. Pour éviter ce cas de figure les habitants de ce quartier donne un ultimatum aux autorités locales compétentes si rien n’est fait ils comptent mettre en pratique leur menace. » D’ici le vote de la mairie, si rien n’est fait que le président de la république ne soit pas surpris de voir son représentant perdre la commune » concluent-ils.
Selon le député, maire de la commune de Tambacounda, Mame Balla Lo le non lotissement de ce quartier est dû à un problème de frontière entre sa commune et celle de Sinthiou Maléme. C’est ainsi que les autorités administratives ont décidé de surseoir à son lotissement en attendant qu’une solution soit trouvée. Et sans lotissement il ne peut y avoir d’éclairage encore moins de route ajoute le député maire.
Quoiqu’il en soit les populations de cité charbon qui vivent dans des conditions très précaires s’impatientent et veulent des remèdes à leurs maux au plus vite.
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