L’Association des Producteurs de la Vallée du Fleuve Gambie (APROVAG) a célébré ce samedi dernier, sa quatrième édition de la journée de la Banane. Cette cérémonie organisée dans les locaux de l’association a enregistré la présence de plusieurs acteurs qui s’activent autour de la banane notamment les 11 groupements d’intérêts économiques (G.I.E) que compte l’APROVAG.
Après trente un (31) ans d’existence jalonnée de succès et parfois d’échecs, l’APROVAG a mené un processus de réflexion sur elle-même et son environnement en vue d’une stratégie de repositionnement.
Entamée depuis 2020, l’objectif de la réflexion est d’aboutir à ‘’une meilleure structure organisationnelle pertinente dans sa forme juridique et viable dans son modèle économique dans le but d’apporter durablement des services à ses membres et à leurs communautés en matière d’agro écologique et de développement économique local’’.
C’est d’ailleurs dans ce sens que cette 4e édition de la journée de la Banane est placée sous le thème ‘’le modèle coopératif, un outil d’autonomisation des producteurs et productrices de l’APROVAG’’. La coopérative apparait donc pour le président Issa Mbengue comme une alternative pour améliorer les conditions de vie des producteurs. ‘’ Les coopératives sont, non seulement des vecteurs de croissance, mais également les meilleurs outils de redistribution équitable des produits de cette croissance’’ dit-il.
Pour le secrétaire exécutif de la structure, Aboubacry Diallo ‘’le modèle coopératif est plus adapté au contexte actuel de modernité pour amener les producteurs et productrices de l’Aprovag à être autonomes’’. Monsieur Diallo d’ajouter que ‘’les prérequis qui devaient être réglés pour aller vers la coopérative sont sur place’’. D’abord sur le plan institutionnel, le statut et le règlement intérieur ont révisés. Les producteurs ont été sensibilisés et informés. Sur le plan opérationnel, la coopérative fait appel à une centralisation des produits au niveau de la faitière. Cette situation implique une logistique commerciale adaptée qui comprend des unités de conditionnement au niveau de la base, caisses ou emballages, des camions frigorifiques pour le transport secondaire et des murisseries. Tous ces éléments sont en cours d’acquisition si l’on croit monsieur Diallo. En janvier 2023, une assemblée générale pour harmoniser avec les acteurs du secteur. À la suite de cette rencontre l’APROVAG passera en COPROVAG.
L’Aprovag qui totalise plus de 30 ans d’expérience dans la culture banane et plus de 15 ans de pratiques agro écologiques (Bio) regroupent aujourd’hui 11 GIE avec 728 producteurs dont 36% de femmes et 21% de jeunes. Ces derniers sont implantés dans les communes de Missirah, Dialocoto et Néttéboulou.
L’Aprovag a une production annuelle de 3.000 tonnes de banane écologique. Grâce à celle-ci, la région de Tambacounda détient 85% de la production nationale.
La structure, en plus de contribuer pour le renforcement de capacités des producteurs, œuvre en faveur de la promotion de l’agriculture biologique, de la mise en place de solutions écologiques responsable, de l’entrepreneuriat rural et notamment féminin, de la promotion des droits humains et de l’autonomisation des femmes rurales dans les zones où elle intervient.
Inscrit, dans ce nouveau système de coopératif, l’Aprovag entend relever certains défis à savoir : la centralisation de la commercialisation de la banane par les G.I.E, le respect des cahiers de charges de la production par les producteurs et productrices, l’amélioration des moyens logistiques pour le transport de la banane, l’investissement sur la commercialisation de la banane par des murisseries (chambres froides), la forte capacité de gestion et de leadership des membres ainsi qu’une forte capacité de mobilisation des ressources financières à travers l’entreprise.
Pour atteindre ces différents objectifs, la future coopérative compte sur le soutien de ces différents partenaires comme HORIZONT3000, ACTIONAID, FAO, FAR, 1/3 SUD, GIZ, ASPRODEB, CNCR et SCODEVI.
Cette journée de la banane a été aussi l’occasion de la signature d’un contrat entre L’Aprovag et la compagnie nationale d’assurance agricole du Sénégal (CNAAS).
La CNAAS va assurer en phase test, le GIE Faraba, sur le produit rendement, pour un périmètre de 5 hectares, . Après cette phase test, l’Aprovag qui va passer en coopératif va assurer l’essentiel de ses GIE, renseigne monsieur Diallo.
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