Après huit années à la tête de la commune de Méréto, dans le département de Koumpentoum, Elhadj Ba a, à son actif, plusieurs réalisations. Parmi celles-ci, une, retient son attention : le projet maraicher qui, aujourd’hui, est dans le dur.
Depuis son arrivée à la tête de la municipalité, le maire de la commune de Méréto, El Hadj Ba, s’est donné comme priorité d’améliorer les conditions de vies de ces administrés. Ainsi, il a lancé plusieurs projets et fait de nombreuses réalisations dans tous les domaines. Nombre de ces actions ont eu des effets escomptés. Par contre, un des projets, qui, au début, a connu, un envol, est aujourd’hui dans le dur, au regret de l’édile. Il s’agit du maraichage. En effet, en 2018, les femmes de Méréto, ont bénéficié d’un accompagnement de la mairie pour la réalisation de huit périmètres maraichers.
Grâce à ce projet de la municipalité, ces dernières, ont vu, leurs revenus nettement améliorés. Avec son marché hebdomadaire, qui est l’un des plus grands du département, les femmes n’ont pas eu de difficultés à écouler leurs marchandises. Les ménages pouvaient également s’approvisionner en légumes frais. Elles gagnaient, ainsi beaucoup d’argent. À la première année, leurs recettes avoisinées les 15 millions de F Cfa. D’ailleurs, la réussite de ce projet, a permis à la commune d’être nominée en 2019 au prix de l’initiative locale. Malheureusement, avec les nombreuses coupures d’eau, dues aux pannes fréquentes, des forages, cette activité au départ prometteuse, bat de l’aile.
Microfinance communautaire
Aujourd’hui, les jardins ne fonctionnent plus, comme avant et le rendement a fortement baissé, plombant, le projet. Selon, l’édile, le seul responsable de cette situation est la société de gestion des eaux du Sénégal (Soges). ‘’ Nous avons des difficultés énormes dans l’approvisionnement en eau. La Soges qui gère les forages à Méréto, peine à donner suffisamment d’eau aux populations. Aujourd’hui, tous les espaces maraichers qui dépendent de l’eau du robinet sont à l’arrêt’’, a dit le maire.
La présidente du groupement de promotion féminine (Gpf) Ndenfleng, Mari Faye, indique, que, ce manque d’eau, est la conséquence directe de la faillite de leur activité. Selon elle, aucune activité de maraichage ne peut prospérer sans le liquide précieux. A l’en croire toujours, l’année dernière, les femmes avaient à leur disposition des pépinières et des semences offertes par l’Ancar mais malheureusement, la pénurie d’eau a ruiné tout espoir. ‘’Tout ce qu’on a eu a semé, s’est asséché’’, dit-elle.
Pour éviter, que pareilles situations ne se reproduisent, le maire prévoit de construire des mini-forages et puits qui seront alimentés en énergie solaire.
L’eau n’est pas la seule difficulté. L’électrification est également un défi dans cette commune. En effet, Méréto est ‘’la seule commune du département à être à un niveau zéro d’électrification’’. Dans cette localité, même le village chef-lieu de commune n’est pas électrifié.
L’autre problème a trait aux pistes de production. Nombreuses sont les routes impraticables dans cette zone. Et cette situation réduit la mobilité des populations surtout en période hivernale.
Malgré, toutes ces difficultés, le premier magistrat a réalisé, durant son magistère, 5 châteaux d’eau, 8 forages, des mini forages. Dans le domaine de la santé plusieurs postes de santé ont été érigés dont celui de Diagle Sine qui fait la fierté de la commune. L’année dernière, le mur du poste de santé de Méréto, a été construit.
À en croire le maire par ailleurs président du réseau des jeunes maires du Sénégal, pour les perspectives, outre la construction de mini-forages pour relancer, le maraichage, il compte aussi créer, une microfinance communautaire pour financer les activités des habitants de Méréto. Mais également, la réalisation, de pistes. Quant à la route Koumpentoum-Méréto-Maka, l’édile souhaite son bitumage.
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