Hier, l’ l’organe de régulation du système de récépissé d’entrepôt (ORSRE) a tenu un comité régional de développement (CRD) pour présenter son projet. Dans celui-ci le récépissé d’entrepôts peut constituer une garantie pour les producteurs au sein des institutions financières.

Après une expérience réussie avec l’anacarde, l’organe de régulation du système de récépissé d’entrepôts (ORSRE) se lance dans le marché de l’arachide. À travers un comité régional de développement (CRD) organisé à la salle de conférence de la Gouvernance de Tambacounda, une équipe de l’ORSRE a présenté l’organe et son programme de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage (PCAE) dans son volet commercialisation.

Cette commercialisation de l’agriculture par une expérimentation du système de récépissé d’entrepôt est une nouvelle initiative  qui selon Amadou Ousmane Mbaye membre de l’équipe participe à l’autonomisation de l’agriculteur et l’éleveur.
Le projet à travers le récépissé d’entrepôts amène un mécanisme de financement qui libère le producteur du joûte de la garantie. Car en réalité pour monsieur Mbaye le producteur a peur du système financier. Le récépissé donne une valeur marchande à la production de l’agriculteur. La production devient alors une garantie qui permet au producteur de bénéficier d’un prêt au niveau des institutions financières. Le récépissé apparait dès lors comme ‘’un titre de propriété qui permet au producteur de lever des fonds pour ainsi ne pas être à la merci des spéculateurs. S’il a un besoin immédiat, il peut à partir du récépissé d’entrepôt valoriser sa production et avoir jusqu’à 80% de la valeur de celle-ci,’’ précise monsieur Mbaye.

Au-delà de la facilitation de l’accès au crédit grâce à l’offre de garanties appropriées (récépissé d’entrepôt), l’ORSRE qui est une autorité administrative indépendante dotée de la personnalité juridique et de l’autonomie de gestion a entre autres objectifs : une meilleure commercialisation de la récolte avec un prix rémunérateur pour le producteur, la réduction des pertes post-récolte, l’optimisation des conditions de stockage, contribution à la sécurité alimentaire et à la disponibilité des stocks, permettre au cultivateur de décider à qui vendre et à quel moment?

Le programme de compétitivité de l’agriculture et de l’élevage (PCAE) au Sénégal a pour objectif global l’amélioration de la productivité et l’accès aux marchés des chaines de des produits de base prioritaires et du bétail dans le bassin arachidier étendu et les zones agro-pastorales. Dans le cadre de la mise en œuvre de son sous-programme « développement de la compétitivité de l’arachide et des systèmes de productions agricoles » l’ORSRE est chargé pour une année de conduire les activités d’appui au développement et à la généralisation de la contractualisation, de diffusion et de partage d’informations sur le marché (stocks, prix, quantité et qualité), d’appui à l’expérimentation du système de récépissé d’entrepôts dans les 7 régions du bassin arachidier élargi, d’appui au développement de petites et moyennes entreprises de transformation d’arachide (décorticage, pate, beurre, huile et autres produits).

Dans un souci d’équité territoriale, le programme sera présent dans les coins les plus reculés de la région assure monsieur Mbaye « on ira dans les capitales départementales, dans les arrondissements dans les villages les plus reculés et même pour certains on les trouvera dans leurs champs ». Le programme aura un représentant dans chaque département si l’on croit monsieur Mbaye.
Il n’a pas également manqué d’inviter les producteurs à s’organiser en société coopérative afin qu’ils soient plus autonomes et forts sur le marché de la commercialisation.
Les acteurs de l’agriculture et de l’élevage ont à l’unanimité salué l’initiative et souhaitent sa concrétisation.
Monsieur Amadou Sall à lui soulevait la mauvaise qualité des semences. Selon lui pour une bonne production, on doit mettre à la disposition des cultivateurs de bonnes graines.

 

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