Hier, a été célébrée à Tambacounda, la 8e édition de la journée de l’élevage. Lors de cette journée présidée par le Président de la République, les éleveurs ont exposé leurs maux.

La journée de l’élevage a été célébrée en grande pompe hier, dans la région de Tambacounda. Les éleveurs venus des 4 coins de la région ont pris d’assaut les deux grands chapiteaux installés sur la Grand-Place en face du marché aux poissons.

Une bonne organisation et une forte mobilisation saluées par le Chef de l’Etat, qu’ « en termes d’organisation et de mobilisation, la région de Tambacounda remporte la palme », s’est-il exclamé.

Lors de cette cérémonie, comme convenu lors du CRD les éleveurs étaient à l’honneur. C’est ainsi que leurs représentants se sont succédés sur l’estrade pour lister leurs maux.

Selon le président de la maison des éleveurs de la région, Amadou Diallo, des efforts ont été fait mais ce n’est pas suffisant. Dès lors, pour lui, il faut lutter contre la déforestation abusive. Car avec la coupure abusive des arbres, les animaux peinent à se nourrir correctement. Il déplore également l’exploitation du charbon dans les forêts classées, le vol de bétail et les feux de brousse. Monsieur Diallo veut que l’eau soit plus accessible aux éleveurs. Pour prévenir les conflits entre éleveurs et agriculteurs, le patron de la maison des éleveurs de Tambacounda plaide pour la mise en place de parcours de bétails identifiés et libérés.

A en croire le maire de la commune de Tambacounda, Pape BandA Diéye, pour compétir sur les marchés, le nouvel ordre économique mondial exige des produits de qualités et certifiés. ‘’Cela exige de la part des acteurs de la chaine de valeur une modernisation et une intensification des systèmes d’élevage’’ dit-il. Pour arriver à ce stade, l’édile estime que la résolution de certains problèmes est nécessaire. Il s’agit pour lui, ‘’des maladies du cheptel, du vol de bétail, la rareté des pâturages due à la pression démographique, la gestion des conflits agriculteurs éleveurs, les nouveaux défis  environnementaux que sont les changements climatiques, les déficits pluviométriques  et la déforestation’’.

Le premier magistrat de la commune espère également la création d’aménagements pastoraux avec une maitrise du foncier et de l’eau, la sécurisation de l’aliment de bétail, le renforcement de la mobilisation des auxiliaires endogènes pour le suivi de la santé animale, le renforcement de capacité, la réorganisation des acteurs de l’élevage pour un plaidoyer concerté au niveau national. Pour la réduction des conflits entre éleveurs et agriculteurs, le maire souhaite que les campagnes de sensibilisation soient privilégiées, le renforcement de capacités en matière de transformation et de commercialisation des produits de l’élevage, la promotion de l’aviculture locale, l’accompagnement et l’intensification de l’élevage de porcs.

En réponse aux doléances formulées dans le sous-secteur de l’élevage, le président de la République a salué la pertinence des orientations des travaux préparatoires à la journée de l’élevage. Selon lui la prise en charge de ces derniers va considérablement booster l’élevage. En effet ces travaux mettaient l’accent entre autres sur, l’adoption du code pastoral, l’implication des collectivités territoriales dans la gestion des espaces pastoraux et le financement du secteur, la capacitation des acteurs, la création de zones d’aviculture dédiées en particulier à des fermes de reproducteurs, le développement optimal des filières porcine et apicole.

Pour le Chef de l’exécutif ‘’la matérialisation de ces orientations permettra un renforcement de la modernisation de notre élevage’’. Dans la même veine cela participera à efficacement à la prise en charge des enjeux liés à la souveraineté alimentaire, tel que programmé dans le Plan d’Action accéléré et ajusté (PAP 2A) pour la période 2021-2023.

Mais pour arriver à ce résultat, poursuit le président Sall, ‘’une attention particulière doit être accordée à la préservation de nos écosystèmes naturels, notamment à travers la lutte contre les feux de brousse, la protection des points d’eau, l’insertion harmonieuse des activités économiques et une bonne cohabitation entre éleveurs et agriculteurs.

 

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