En 2021 la région de Tambacounda n’a enregistré que 2 décès dûs au paludisme.
A l’occasion d’un point de presse tenu ce vendredi 22 octobre 2021 à la région médicale, le Médecin Chef de la région (MCR) Bayal Cissé a fait le point sur la situation du paludisme dans la région tout en mettant l’accent sur les performances dans la lutte avec 2 cas de décès enregistrés.
Il ressort de l’analyse de celle-ci que la tendance de la situation épidémiologique en matière de paludisme dans la région est à la baisse. En effet la région a enregistré d’importantes performances dans la lutte contre le paludisme. Le nombre de décès est passé de 152 en 2018 à 2 en 2021 soit 99℅. La baisse de la mortalité n’est pas le seul indicateur, il y’a également le nombre de cas de paludisme enregistré dans les différents districts de la région. En 2018 la région comptait 158.485 cas. Un chiffre qui va baisser en 2021 avec 53.879 cas soit une diminution de 66℅.
A en croire le Mcr ces résultats sont corollaires d’un ensemble de dispositif élaboré et mis en pratique par la région médicale grâce à l’appui et à l’accompagnement du programme national de lutte contre le paludisme (PNLP).
Dans un premier temps, la région médicale a fait focus sur la formation. C’est ainsi que tous les prestataires de santé ont été formés en paluthologie. Il s’agit des médecins, des infirmiers, de 796 DSDOM, du personnel du secteur privé, du parapublic et de la Garnison militaire. Concernant les sage-femmes, elles subissent leur session de formation 2 et seront bientôt opérationnelles.
La disponibilité de la moustiquaire aussi a permis d’avoir ces résultats. En effet, le patron de la santé de la région a laissé entendre que les nombreux passages de distribution de masse et la distribution habituelle aux cibles (femmes enceintes, personnes âgées) ont été déterminantes dans la lutte. Le canal communautaire a également joué un rôle dans la distribution de ces moustiquaires dans les zones les plus reculées.
Le traitement préventif intermittent qui concerne les femmes enceintes lors des visites prénatales a un taux de couverture de 71℅. Ce résultat montre que la majorité des femmes enceintes reçoivent les 3 comprimés qui les permettent de se protéger en même temps protéger leur enfant de la maladie.
La campagne de chimio prévention saisonnière (CPS) avec ces 3 passages menés au mois de juillet, Août et Septembre ont aussi contribué à lutter efficacement contre le paludisme. Pour les 3 passages de la campagne CPS dont la cible concerne les enfants âgés de 3 mois à 10 ans, la couverture est satisfaisante avec un taux avoisinant les 99℅. Pour l’année prochaine le district de Dianké Makhan qui a le même profil épidémiologique que Kédougou connaitra 4 passages. Grâce à la campagne de CPS, le taux d’incidence de la cible (de 3 mois à 10 ans) est de 22℅ par rapport aux plus âgés (plus de 10 ans) qui est de 77%.
La disponibilité des tests de diagnostics est aussi un atout de taille si l’on croit M. Cissé. Aujourd’hui même au niveau communautaire les DSDOM disposent de ces tests de diagnostics et sont outillés pour la prise en charge des malades.
À tout ce dispositif, s’ajoutent les activités d’hygiène et d’assainissement effectuées par la brigade des services d’hygiène mais aussi par la communauté à travers les « Set-setal ». Sans oublier l »aspersion intra domiciliaire (AID) dans les districts de Maka Colibantang et Koumpentoum qui a diminué considérablement la charge de la morbidité dans ces localités.
Doudou Séne, coordonnateur du PNLP s’est d’abord félicité de ces résultats avant d’estimer qu’il n’en pouvait pas demeurer autrement car l' »État a injecté beaucoup de ressources dans cette partie du Sénégal considérait comme zone rouge pour lutter contre le paludisme ». Il exhorte par ailleurs la région médicale à maintenir le cap pour relever le défi d’éradiquer définitivement cette maladie dans la région.
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