A l’occasion d’un point de presse organisé ce jeudi 6 mai 2021 au quartier Liberté de Tambacounda, l’association « Tous pour un changement de mentalité » a tiré la sonnette d’alarme sur le nombre élevé de cas de viol qui prend des proportions démesurées. Cette situation inquiète à plus d’un titre l’association qui s’est donnée comme mission de lutter contre toutes violences exercées sur les femmes dans la région. Selon la présidente de cette association créée au lendemain du meurtre de Bineta Camara, à ce jour, à leur connaisance seulement la région a enregistré déjà 30 cas de viols, un chiffre qui est loin d’être exhaustif car selon elle beaucoup de cas de viol ne sont pas déclarés. Une situation qu’elle juge anormale et c’est la raison pour la quelle ils sont montés au créneau pour dire « STOP ».
Le viol d’une jeune fille de 5 ans le vendredi dernier à Sare Guilél, un quartier de la commune de Tambacounda par un repris de justice semble être la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. En effet l’auteur du viol en question est âgé de 13 ans répondant au nom de A.T Diallo qui est bien connu de l’identité judiciaire pour avoir volé une moto « Jakarta » avant d’être jugé le 23 avril par le tribunal pour enfant qui la confié à son civilement responsable. La présidente madame Aïdara se dit sidérée par cette situation, elle ne comprend pas qu’un repris de justice, sorti récemment de prison puisse commettre une telle ignominie. C’est croire que la prison ne joue plus le rôle de réinsertion sociale pour les anciens détenus. C’est pourquoi elle prend l’engagement de suivre cette affaire jusqu’au bout afin que justice soit faite. » Aucune transigeance ne sera tolérée dans cette affaire. Le viol est un crime au Sénégal par conséquent la loi doit être appliquée et la peine est de 10 ans et plus » dit-elle.
A Tambacounda comme dans le reste du pays le constat est le même, la criminalisation du viol ne semble pas dissuader les auteurs de ce crime odieux. Pour Madame Aïdara il urge de trouver d’autres mécanismes pour freiner ce fléau qui porte atteinte à une couche très vulnérable de la société en l’occurrence les femmes.
La présidente n’a pas manquer de relever les problèmes auxquels l’association est confrontée dans sa mission. Elle a parlé de la médiation qui se fait dans les familles ou voisins qui pour la plupart décide d’étouffer l’affaire. En plus madame Aïdara a noté les nombreuses menaces de mort dont ils sont souvent victimes. Pour autant la présidente de « Tous pour un changement de mentalité » reste déterminée à poursuivre le combat. Elle interpelle néanmoins l’Etat a assuré la sécurité dans la région afin que ses sœurs se sentent plus en sécurité et vaquent normalement à leur occupation.
Pour la fille âgée de 5 ans qui est toujours dans un piteux état à l’hôpital car ayant subi une défloration de l’hymen, l’association a décidé de la parrainer jusqu’à l’âge majeure.
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