La bagarre entre le maire de la commune de Méréto Aladji Bâ et sa conseillère municipale Awa Tine fut l’attraction de cette nuit du dimanche 30 mai où le président de la république accordait des audiences à la gouvernance de Tambacounda.

Tout est parti d’une somme de 600.000 f cfa que le président Macky Sall a remis à ses différents maires pour soulager leur effort de mobilisation. À la sortie de la gouvernance, la conseillère demande au maire de lui donner sa part du butin car elle estime en avoir le droit. Ce que ne partage pas le maire selon ce dernier Awa Tine n’a rien mobilisé à Koumpentoum et en plus elle n’était même pas de l’accueil à Koumpentoum préférant se tenir au chaud près de son mentor politique Sidiki Kaba à Tamba. C’est ainsi que celle-ci n’étant pas contente de la réponse, empoigna le maire. Celui ci pour se défendre le repoussa vigoureusement. La conseillère riposte avec un coup, c’est le moment choisi par un proche  de la conseillère Abdou Khadre Dione pour entrer dans la danse afin de porter main forte à sa protégée. Malheur lui en pris, il sera mis à terre aussitôt.

Joint au téléphone madame Tine reconnait avoir agressé le maire mais ajoute qu’elle était dans son droit car sinon comme à l’accoutumée ce dernier aurait « mangé » tout seul l’argent. Le maire quant à lui estime que l’argent revient de droit aux populations de Méréto qui se sont mobilisés sous un soleil de plomb pour accueillir leur président. Il ajoute, qu’il a dépensé plus de 3 millions pour cette mobilisation.

Mais entre ces 2 responsables politiques de la commune de Méréto, le problème remonte aux lendemains de la dernière élection locale qui mettra monsieur Bâ à la tête de la commune. Madame Tine alors candidate à cette même élection était arrivée en deuxième position avec quelques voix de moins. Depuis cette élection ces deux leaders se regardent en chien faïence. Selon le maire Bâ cette agression est loin d’être la première. Il prétend qu’à chaque fois qu’ils se croisent, celle qu’il voit comme une ex-conseillère parce qu’elle aurait délibérément démissionné de son poste conseiller municipal, le traite de tous les noms d’oiseaux. Ce fut le cas en juillet 2014 et en février 2019. Afin d’éviter le pire, selon des sources concordantes, le maire Bâ a confié l’affaire aux autorités judiciaires compétentes car sinon dit-il, il risque d’y avoir mort d’hommes. Il a choisi un avocat et déposé une plainte au prés du Procureur. Cette affaire prend des proportions inquiétantes car nous dit-on le maire reçoit des menaces de mort.

 

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