Au Sénégal, bien que le  » sport de chez nous  » soit la lutte, le football jouit d’une popularité sans commune mesure. De tout temps, ce pays, où la passion pour le ballon rond se vit intensément, a produit des joueurs au talent indéniable.

Du dribbleur fou Séga Sakho à l’étoile Sadio Mané en passant par le goleador Jules François Bocandé et le raffiné El Hadj Ousseynou Diouf, le Sénégal a toujours été l’une des places fortes du foot africain.
La grandeur s’arrête hélas là avec un palmarès vierge dans les compétitions qui comptent. À ce jour, le Sénégal a participé à quinze éditions de la Coupe d’Afrique des nations. Jusque-là, les finales de 2002 et 2019 restent les meilleures performances des Lions. Une anomalie !

En Europe, cœur battant du foot mondial, le Sénégal est généralement le pays du continent noir le plus représenté dans les cinq championnats majeurs (Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne et France).
Mais comme Sisyphe, les Lions semblent condamnés à un éternel recommencement lorsqu’ils partent à la chasse dans les savanes africaines. À chaque campagne, la même ritournelle :  » Cette fois-ci, c’est la bonne « . Et ça dure depuis 1965. Nos rivaux prennent un malin plaisir à nous le rappeler quand on ose bomber le torse.

Ces tacles, somme toute logiques, me fendent le cœur. Le sport en général, le foot en particulier,  » c’est bien plus qu’un jeu « , dixit le regretté Pape Diouf dans son livre éponyme. Dans le concert des nations, la victoire sportive est également un moyen de se faire respecter.

De ce fait, un chanteur sénégalais de génie, Oumar Pène pour ne pas le nommer, a depuis longtemps imploré l’équipe nationale en ces termes :  » May len ñu luñu siggè ci yeneen réew « . Traduisez, rendez-nous fiers devant les autres pays.

Si j’en avais les aptitudes, j’aurais donné ma vie sur un terrain pour que le Sénégal monte sur le toit de l’Afrique.
L’amour profond et sincère pour sa patrie appelle des sacrifices. Il ne suffit pas d’être premier au classement Fifa et d’avoir dans ses rangs des top players pour remporter la Can.

Dans ce tournoi, rien ne se donne. Ce trophée est à arracher au bout de combats durant lesquels nos adversaires n’auront aucun répit. Même blessés, les Lions doivent sauter sur leurs proies pour porter l’estocade.

Le succès ne sera pas au rendez-vous s’ils n’en sont pas capables. Alors, montrez-vous dignes de porter nos couleurs et d’entonner notre hymne national. Le peuple vous supporte. Union des cœurs et des prières pour un Sénégal triomphant au Cameroun. Amine.

ID

 

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