Ce vendredi dernier a été lancé officiellement à Tambacounda le mouvement Nous Sommes la Solution (NSS). Cette cérémonie a regroupé plusieurs acteurs intervenants dans le secteur de l’agriculture mais également des autres secteurs à la salle de conférence du conseil départemental.
C’est devant les différents acteurs du secteur de l’agriculture et des autres secteurs que le représentant du gouverneur de la région monsieur Amadou Thiam a annoncé le lancement officiel du mouvement NSS dans le Sénégal Oriental. Ce mouvement qui opère dans le pays depuis 2011 vient en effet positionner dans la localité avec comme point focal l’association Nguenar. La présidente de l’association madame Mariam Sy a ainsi été installée par la coordinatrice nationale et présidente régionale madame Mariama Sonko. Cette dernière dans son propos, après avoir remercié les participants est revenue sur la vision et les objectifs du mouvement qu’elle dirige.
Pour la première elle consiste à construire une Afrique solidaire ou les femmes rurales impliquées dans la prise de décision cultivent, transforment, consomment et vendent les produits de l’Afrique tout en préservant l’environnement pour un développement harmonieux. S’agissant des objectifs, le mouvement NSS vise à Promouvoir les bonnes pratiques et savoirs agricoles connus et transmis pendant des générations en Afrique et qui ont longtemps préservé la Santé sur le Continent, promouvoir une meilleure gouvernance agricole, valoriser les produits issus de l’Agriculture familiale ou la pratique agro écologique.
Madame Sonko a également rappelé l’intérêt du mouvement NSS. Selon elle, en Afrique, l’agriculture familiale occupe une place primordiale dans l’alimentation et constitue l’économie d’environ 70% des populations. Elle assure l’essentiel des productions agricoles, mais les paysannes qui créent cette richesse ont un faible accès à la terre et aux ressources de production. Malgré ces difficultés, les exploitations familiales rurales ont maintenu voire augmenté la production alimentaire grâce à des stratégies d’adaptation et de diversification efficaces. À en croire madame Sonko le mouvement NSS est né pour promouvoir la voix des paysannes dans la gouvernance agricole aux niveaux local, national et continental. La coordinatrice nationale pense que les tous les maux que le monde sont de l’œuvre humaine c’est pourquoi elle estime que c’est aussi aux Hommes d’en être le remède.
Initié en marge du forum social mondial de 2011 à Dakar en tant que campagne pour la souveraineté alimentaire, en 2014, le mouvement Panafricain dénommé Nous sommes la solution a été mis en place pour continuer le travail entamé par les douze (12) associations de femmes rurales leaders des pays de l’Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui le mouvement s’est implanté dans les sept (7) pays à savoir : Burkina Faso, Ghana, Guinée, Mali, Sénégal, Gambie et Guinée Bissau. Il regroupe plus de 500 associations de femmes rurales et compte plus 175.000 membres et sympathisants à travers les 7 pays de l’Afrique. La coordination nationale NSS déjà présente au Sud du pays (Ziguinchor, Kolda, Sédhiou) à travers l’association des jeunes Agriculteurs de la Casamance (AJAC/Luukal) et au centre nord (Louga, Thiés, Diourbel, Fatick) à travers L’Union des Producteurs de Mékhé (UGPM) a étendu ses tentacules au niveau du Sénégal.
Pour madame Sonko l’accompagnement de ces femmes rurales se fait à travers des formations comme en leadership pour permettre aux femmes d’avoir le courage nécessaire pour prendre leur destin en main en se donnant les moyens pour atteindre leurs objectifs. En bonnes pratiques pour permettre à ces femmes d’accroitre leur production. Ces femmes sont également outiller dans la production des bios intrants pour la fertilisation des sols. Leur capacité est aussi renforcée en transformation.
Le représentant du gouverneur Amadou Thiam s’est félicité de cette belle initiative. Le Sénégal Oriental étant une zone d’agriculture, il exhorte les femmes à œuvrer à l’atteinte des objectifs du mouvement. Conscient des difficultés que rencontrent ces dernières dans la production agricole, il promet au nom de l’exécutif régional de mettre tout en œuvre pour les accompagner.
orientalactu.com