Lors du dernier conseil des ministres, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, d’entamer la réflexion sur les curricula et les sites d’installation de la future Université du Sénégal oriental (Uso). Une directive qui a été bien saluée par les populations.

Mais pour le coordinateur de la Synergie des actions citoyennes (Sac) pour l’université du Sénégal oriental horizon 2022, Bounama Kanté, cette décision doit être immédiatement suivie d’actes concrets. Car, poursuit-il déjà un Conseil des ministres en 2013 l’avait validé. Un Conseil présidentiel avait également énuméré les orientations de cette université. Donc, il estime qu’il n’y a plus de temps à perdre. ‘’L’USO qui est une demande sociale doit être mise sur pieds’’.

Monsieur Kanté pense que cela doit passer d’abord par la « désignation de l’équipe rectorale. Le recteur et l’ensemble de ses collaborateurs peuvent être choisis  tout de suite. On peut identifier aussi des sites qui peuvent à servir aujourd’hui à recevoir le recteur et l’ensemble du service administratif de l’université », dit-il.

Pour ces sites provisoires, le coordinateur a désigné la préfecture qui est assez grande pour recevoir des bâtiments préfabriqués pour démarrer les enseignements-apprentissages, en attendant la construction de l’université. Il y a également l’ancien site des Travaux publics (TP) qui dispose de grands ateliers qui peuvent être réfectionnés ou réhabilités  pour servir d’amphithéâtres.

Beaucoup de Tambacoundois ne comprennent pas le chef de l’Etat quand il parle de réflexion sur les sites d’installation de l’Uso, car un terrain a déjà identifié et clôturé dans la commune de Tamba pour abriter la future université. Mais  monsieur Kanté pense que le président de la République fait allusion à une université dont le noyau est implanté à Tamba avec des campus dispersés un peu partout dans le Sénégal oriental.

Par rapport aux choix de currila, la SAC est formelle « nous voulons une université nationale et non régionale. Nous voulons une université ou toutes les formes d’enseignements sont pratiquées. Elle ne doit pas seulement être une université de formation professionnelle car l’université est par essence c’est pour permettre aux apprenants d’acquérir de la connaissance. C’est à partir à partir de ce capital connaissance qu’on va vers la formation professionnelle et la spécialisation », explique-t-il.

Néanmoins Bounama veut qu’à côté, qu’il y ait des structures de formation professionnelle à l’intérieur. « Par exemple, dit-il, nous voulons une UFR de santé, parce que le problème de spécialistes pour notre hôpital se pose. Avec une université, forcément des professeurs  viendront mais également des  étudiants seront formés et un hôpital d’application sera érigé. Nous voulons aussi des économistes et des facultés qui enseignent la civilisation et l’histoire parce que nous sommes une région multi linguiste, multiculturelle. Ce potentiel culturel nous voulons qu’il soit enseigné et exploité ».

La région de Tambacounda par rapport à sa position stratégique (frontalière avec 5 pays), peut jouer un rôle dans l’intégration sous-régionale.

Cette directive présidentielle au ministre de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation apparait pour le coordinateur de la SAC comme une consécration de leur combat entamé depuis 2020. Il s’en félicite et en même temps salue l’engagement des parlementaires de la région réunis dans un cadre de concertation autour du ministre Sidiki Kaba.

S’adressant aux députés et ministres du Sénégal oriental, Bounama Kanté dit « autant la Sac pour l’Uso 2022 prend en charge le combat citoyen, autant eux, à chaque niveau de responsabilité, ont le devoir de pousser. Les parlementaires de leur côté, les ministres de leur côté ».

Rappelant les nombreux avantages que peut procurer la construction de l’Uso sur le plan économique, social, professionnel, environnemental etc., monsieur Kanté sollicite l’implication de toutes populations des régions de Kédougou et Tambacounda, mais également des universitaires de la région qui sont déjà à pied d’œuvre  à travers la SAC.

 

 

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