Un comité régional de développement s’est tenu ce jeudi dernier à Tambacounda, avec les acteurs du transport. A cette occasion, le Directeur Général de l’ANASER,  Cheikh Oumar Guéye a fait le point sur la situation routière de la région.

Sur instruction du ministre des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, l’Agence Nationale de la Sécurité Routière (ANASER) effectue une campagne nationale de sensibilisation sur la sécurité routière à travers le pays. C’est dans ce cadre qu’un comité régional de développement (CRD) a été organisé, à Tambacounda, hier par l’agence. Depuis le début des activités de l’ANASER le 23 mai, 11 régions ont accueilli la délégation. Tambacounda est la douzième si l’on croit le Directeur Général de l’ANASER,  Cheikh Oumar Guéye.

Le but de ce CRD est de préparer l’élaboration du plan local de lutte contre l’insécurité routière sous l’égide du commandement territorial en l’occurrence le Gouverneur. C’est ainsi la présence de plusieurs acteurs qui tournent autour du transport a été notée au cours de cette rencontre. En effet, les transporteurs, les syndicats, l’administration, les forces de défense et de sécurité, les conducteurs de Jakarta, les piétons, les commerçants, les collectivités locales etc. ont fait le déplacement.

Il s’agissait dans un premier temps faire le point sur la situation des routes dans la localité.

D’après le Directeur de l’agence, la situation routière de la  région de Tambacounda de manière générale est satisfaisante car sur le plan infrastructurel le maillage est bon. Pour monsieur Guéye, le réseau routier de la région fait partie des meilleurs dans le pays. Au niveau urbain, au-delà du réseau routier qui est de bonne qualité, le Directeur note également un système de signalisation existant et moderne ainsi que des routes bien dégagées.

Néanmoins, le patron de l’ANASER estime qu’il ne faudrait pas s’arrêter en si bon chemin. En effet, selon lui il faut continuer l’habillage du réseau surtout en milieu interurbain en termes de panneaux de signalisation, de reprise de la signalisation horizontale et d’élargissement de certains endroits de la route nationale 1(RN1) c’est-à-dire la voirie.

S’agissant de la circulation  automobile, la difficulté notée est liée à la vulnérabilité des conducteurs de motos Jakarta. En effet, du point de vue des statistiques fournies par les sapeurs-pompiers, la police et la gendarmerie révèlent que 80% des accidents constatés dans la région  impliquent les deux-roues. Un déficit de formation a également était pointé du doigt au niveau de tous les acteurs mais plus particulièrement des conducteurs de motos Jakarta. Le non port de casque de sécurité est aussi dénoncé.

Le stationnement anarchique des gros porteurs et autres véhicules de transport sur la RN1, aux abords des maisons, l’étal des commerçants installés très près de la route sont autant de risque qui favorisent les accidents, selon le Dg de l’ANASER.

Lors des débats avec les acteurs du transport routier, la problématique de l’usage des tricycles a été soulevée. Ces moyens de transports destinés au transport exclusif de marchandises sont aujourd’hui utilisés pour assurer le déplacement des populations. De ce fait, il provoque une concurrence déloyale vis-à-vis des véhicules légalement usités à cet effet. Sur le plan sécuritaire, comme le rappelle le Dg, ces moyens de transports n’offrent pas de garanti pour les passagers. Il appelle les forces de l’ordre et de sécurité à prendre les dispositions nécessaires pour éradiquer ce fléau qui commence à prendre certaines proportions dans la région. « Des véhicules destinés à des transports de marchandises (tricycles) sont utilisés dans la région pour faire transport de personnes et de surcroit en interurbain. Ce qui est totalement interdit et illégale. (…) nous en appelons à la vigilance des forces de défense et de sécurité pour lutter contre ce phénomène », dit-il.

Il a été question aussi de passer au système de 2 voies avec séparation au milieu, à quelques endroits du corridor international Dakar-Bamako.

Le Dg, pense qu’avec la prise en charge des différentes recommandations  ressorties des débats, le nombre d’accidents routiers va considérablement baisser.

A l’issue de ce CRD, un plan local de lutte contre l’insécurité routière assorti d’un plan d’action chiffré et étalé dans le temps avec un chronogramme d’exécution sera proposé. Ce plan sera exécuté par le comité de suivi mis sur pieds. Il implique tous les acteurs et sera présidé par le gouverneur.

 

 

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