La rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (Raddho) section Tambacounda, a organisé, ce samedi, un forum sur les violences faites aux femmes et filles. Elle prône une ‘’tolérance zéro’’ pour les auteurs de viol et de pédophilie.
‘’Aucun viol ni acte de pédophilie, ne doit plus être toléré’’ a dit, le coordonnateur de la Raddho, à Tambacounda, Badara Tine. L’hommiste a fait cette déclaration, lors d’une journée de sensibilisation sur les violences subies par les femmes et filles, plus particulièrement, le viol et la pédophilie, initiée par la Raddho, à Tambacounda, ce samedi dernier. Cette activité entre dans le cadre des 16 jours d’activisme de l’organisation non gouvernementale (Ong), à en croire, M. Tine. Elle a regroupé, des élèves, des professeurs, des organismes défenseurs du Genre, des professionnels de la santé et du droit.
Malgré une loi criminalisant le viol, force est de constater, qu’il est toujours récurent dans la société. À Tambacounda, à chaque session de la chambre criminelle, parmi les affaires inscrites au rôle d’audience, les cas de viol et de pédophilie, figurent en bonne place. Mais ces cas de viol qui arrivent sur la table du procureur sont minimes par rapport à la réalité. En effet, ils en existent, une multitude, qui sont réglés à l’amiable dans les maisons, loin des juridictions. Cette situation ne favorisant pas la dissuasion, provoque une impunité de ces actes criminels, répréhensibles. Pour le coordonnateur de la Raddho, ce défaut de sanction, corolaire, d’une absence de dénonciation, explique quelque part la recrudescence des viols.
D’autres facteurs comme la promiscuité, l’ignorance de la loi criminalisant le viol, qui découle d’un manque de sensibilisation etc., contribuent également, selon lui, à favoriser ces cas.
La responsable du bureau genre à l’inspection d’académie de Tambacounda, Fatoumata Mendy, a salué la pertinence du sujet qui est d’actualité. Elle a par ailleurs, demandé, à ce que, les personnes qui dénoncent ces cas de viol, soient en retour protégées, car elles sont très souvent victimes de menaces et parfois d’agressions.
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