Les consommateurs de poulets de chairs à Tambacounda sont privés de leur aliment préféré. Une pénurie depuis un mois. La viande de poulet de chair est introuvable dans les différents marchés, épiceries et fermes avicoles.
Une situation qui s’explique, selon plusieurs aviculteurs par la rareté des poussins au niveau des différents sites d’approvisionnement à Dakar, Saint Louis, Mbour…etc et la canicule. « Il est difficile de faire de l’aviculture dans une localité où il fait chaud », nous expliquent plusieurs aviculteurs interrogés.
Par ailleurs, il faut rappeler que la viande de poulet reste le premier choix de plusieurs ménages à Tambacounda pour célébrer la « Nuit du destin » communément appelée « Laylatoul khadry » et la fête de Korité.
Au marché aux poissons ce vendredi matin 23 avril et chez quelques bouchers de la ville, on constate que le poisson et la viande de bœuf ou de mouton sont les heureux élus dans les plats du soir. Une bonne affaire pour les éleveurs. N’est-il pas vrai que le malheur des uns fait le bonheur des autres ?
Pour rappel, une enquête a montré qu’environ 500 poulets de chairs sont consommés par jour dans la commune de Tambacounda. Une ville carrefour avec environ 130 000 habitants. Sans oublier aussi les villages environnants.
Investir dans l’aviculture : création d’emplois
N’est-ce pas une opportunité d’affaire pour installer à Tambacounda une usine de production de poussins qui peut créer beaucoup d’emplois et une chaîne de valeur ajoutée ? Selon des experts en aviculture, un couvoir peut permettre la création de 150 emplois directs et des milliers d’emplois indirects à travers les différentes chaines de valeur.
Une manière aussi de contribuer significativement à la sécurité alimentaire en protéines animales, avec la fourniture de poussins de qualité pour les aviculteurs de Tambacounda, Kédougou voire de la Sous-région. Il urge de préciser que grâce au développement technologique, un couvoir a une capacité de production de 1 700 000 poussins par semaine sur 5 jours d’éclosion.
Sans nul doute, les aviculteurs des villes limitrophes comme Kayes (Mali), Bassé (Gambie), Boké (Bissau), Labé (Guinée) et Sélibaby (Mauritanie) pourront s’approvisionner en poussins de qualité à partir de Tambacounda.
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