Le bois de vène est inscrit dans l’annexe 2 de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages (Cites) menacées d’extinction. L’annexe 2 est la liste des espèces qui, bien que n’étant pas nécessairement menacées actuellement d’extinction, pourraient le devenir, si le commerce de leurs spécimens n’est pas contrôlé. Donc, aujourd’hui, dans un contexte de rareté de ce bois de vène, cette espèce est protégée.
C’est dans ce cadre que des camions maliens transportant d’importantes quantités de ce bois ont été immobilisés au Sénégal. Les 72 camions ont été arrêtés dans la région de Tambacounda : les 58 à Kidira et les 14 à Tambacounda.

Grâce à la diplomatie du syndicat des transporteurs, les camions ont tous reçu l’autorisation de continuer leur route jusqu’à Dakar par le ministre des Transports terrestres. Une mesure saluée par les syndicalistes qui ont tenu un point hier, pour annoncer aux 72 chauffeurs maliens et leurs apprentis la bonne nouvelle.
Ils ont délivré à ces derniers, en plus de leurs papiers saisis, les autorisations de transport.

Le coordinateur du cadre unitaire du transport routier, El Hadj Ousseynou Karambougou Diaby, a parlé d’un malentendu ayant conduit à cette situation. ‘’Il est vrai que le bois transporté est interdit, mais ce qu’il faut préciser, c’est qu’il a été coupé au Mali. Et les autorités maliennes ont délivré des papiers légaux aux propriétaires. Les camions ne faisaient que transiter par le Sénégal pour acheminer le produit à destination, c’est-à-dire hors du pays’’.
Le syndicaliste a ainsi remercié le chef de l’État qui, selon lui, a réglé le problème en moins de 72 heures. ‘’Le nouveau ministre des Transports ainsi que le président étaient surpris, quand on leur a expliqué la situation. Le ministre a automatiquement saisi le président qui lui a donné des directives allant dans le sens de régler le problème. Avec ce geste, il a prouvé que nous étions tous de sa famille et qu’il ne permettrait pas qu’il arrive malheur à un de ses fils’’.

Pour le syndicaliste Diallo Niang, membre du cadre unitaire, il s’agit d’abord de s’excuser auprès des chauffeurs et des apprentis, mais également des propriétaires des camions, car l’attente a été longue et pénible. Il estime que c’est un manque de communication qui a conduit à cette situation. ‘’Quand les eaux et forêts ont arrêté les camions, ils les ont mis à la disposition du ministre de l’Environnement. Ce dernier n’a pas informé le ministre des Transports, encore moins le président. Il attendait de voir s’il serait reconduit après le remaniement pour gérer le dossier. Mais malheureusement, il a été remplacé et le dossier n’a pas été transmis’’, regrette le syndicaliste.

Le coordinateur national de l’Union des conducteurs routiers de l’Afrique de l’Ouest (Ucrao), Modou Kayeré a pour sa part expliqué le retard par le fait que certains de leurs camarades syndicalistes avaient laissé entendre qu’ils avaient la situation en main, alors qu’il n’en était rien.

Le chauffeur malien, Salif Doumbia a exprimé toute sa gratitude vis-à-vis de l’Etat du Sénégal et des syndicalistes. Il avoue que ces nombreux jours loin de sa famille n’ont pas été  faciles mais rend grâce à Dieu. Il se dit également très content de reprendre le chemin.

 

 

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